Un retour à la normale dans le marché immobilier québécois
18 août 2021
Après avoir connu un printemps complètement fou, l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) confirme que le marché semble vouloir revenir à ses niveaux d’avant la pandémie.
Pour avoir un portrait juste de la situation actuelle, j’ai discuté avec Alexis Leclerc, courtier immobilier chez Remax 2000.
Comment as-tu vécu la frénésie des derniers mois comme courtier immobilier ?
Ç’a été pour moi un véritable marathon, long et essoufflant. Quand les transactions se font vite, ça peut paraître facile vu de l’extérieur mais en réalité, nos tâches étaient quadruplées. Pour chaque inscription, je passais mes journées à gérer les demandes d’information, planifier les visites, tenter de satisfaire les horaires de tout le monde, ça demandait un travail de coordination exceptionnel. La situation devenait de moins en moins humaine et j’avais l’impression de faire du travail à la chaîne.
As-tu trouvé des points positifs à cette folie immobilière ?
Honnêtement ? Non. Heureusement, pour faciliter la tâche du travail à distance, nous utilisions déjà la signature électronique mais pour faire une belle transaction, il n’y a rien de mieux que le face-à-face.
Comment se porte le marché en ce moment ?
La charge émotive est moins grande qu’au printemps dernier. Il faut dire que dans les six premiers mois de l’année 2021, il y avait beaucoup de pression sur les acheteurs. Présentement, je sens un certain retour à la normale. Nous ne verrons plus 14 ou 16 offres sur une maison, mais plutôt trois ou quatre. La situation sera plus rassurante, moins compétitive, et donnera envie à l’acheteur de revenir dans le marché.
Crois-tu que cette tendance se maintiendra à l’automne ?
Absolument ! Beaucoup d’acheteurs ont acquis leur première maison au courant de la dernière année et ceux qui ont remis à plus tard leur projet risquent de revenir sur le marché prochainement. L’inventaire devrait donc se renflouer à moyen terme.
Qu’est-ce que tu souhaites aux futurs acheteurs/vendeurs ?
Que les taux d’intérêt demeurent inférieurs à 5 % pour les cinq prochaines années, ça serait le scénario idéal.
Ghislain Larochelle est un professionnel inscrit à l’Ordre des ingénieurs du Québec ainsi qu’à l’OACIQ.
Conseils
Ne laissez jamais tomber la clause d’inspection lors d’une promesse d’achat. Ce n’est pas une petite transaction que d’acquérir une maison, un chalet ou un multiplex. Cela vous évitera de mauvaises surprises et un stress inutile.
Faire une inspection de prévente est très avantageux pour le vendeur. S’il y a des travaux à effectuer, il pourra les faire avant la mise en marché de son bien immobilier.
Il y a un dicton qui dit : Le meilleur moment pour planter un arbre c’était il y a 20 ans, et le deuxième, c’est maintenant ! Acheter aujourd’hui, c’est le meilleur conseil que je peux donner à celui qui souhaite investir en immobilier.
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